KAPPA DELTA PI depuis 3 ans.

Me trouver une confrérie n'avait pas été mon problème numéro un. J'avais déménagé dans ces résidences et quittait donc le nid familial pour me lancer seule alors je pensais à pleins de choses et puis j'ai vu tous ces groupes se présenter. On aurait dit que tout le monde s'entendait bien. Je n'étais pas naïve quant à leur réputation mais c'était un moyen de m'investir dans ma nouvelle vie étudiante. Je suis tombée sur ce concept libre qu'était cette confrérie et ça m'a tout de suite frappée. J'aime la liberté et ne pas être comme les autres. Je ne voulais pas me retrouver avec des filles trop soucieuses de leur manucure pour voir que tout le monde les détestait. Je ne voulais pas être jugée.

J'avoue que l'arrivée est assez impressionnante entourée de toutes ces personnes. Mais l'ambiance festive m'a plu. Je me sentais dans mon élément avec mon gobelet rouge dans la main. Alors le bizutage m'a fait rire, et je l'ai fait avec amusement. Le premier truc ça avait été bien sûr d'enlever le plus de vêtements possible. Pudique n'est pas mon deuxième prénom. Je me souviens aussi d'avoir fait une lap dance mais je ne m'en souviens plus à qui. J'avais trop bu. Une partie de mes défis d'ailleurs. Mais j'avoue que le plus drôle fut d'avoir une tétine dans la bouche pendant une semaine et ce, même en cours. Le reste je ne sais même plus si c'était des défis, des  bizutages, ou juste des envies.

01 ❯ A l'âge du permis elle a décidé de se lancer, en plus de la voiture dans le permis moto. Les sensations, la liberté qu'on éprouve en conduisant est comme une drogue.  02 ❯ Petit ami est un mot qui lui ai inconnu. Depuis sa maternelle où elle a embrassé sur la joue un de ses coups de coeur d'enfant elle n'a plus livré son coeur à quiconque.  Beaucoup trop d'emmerde pour se laisser séduire. 03 ❯ Elle fait beaucoup de sport. Footing, ou autre elle aime ça. 04 ❯ Indépendante elle aime plus que tout n'être accroché à personne. Elle aime sa vie en tant que fille qui s'en sort seule mais cela la pèse parfois, chose que personne ne sait.
05 ❯ Elle pense que les filles qui trouvent que les mecs sont tous les mêmes, hypocrites. 06 ❯ Elle a du mal à s'entendre avec les filles mais elle est très fidèle en amitié 07 ❯ Forte tête elle ne perd pas le nord. Rancunière et fonce dedans elle n'hésitera pas si vous lui manquez de respect08 ❯ Se faire tabasser ne lui a jamais fait peur.
Même pas après sa première agression qui l'a fait se cacher pour que personne ne le voit pendant près d'un mois. 09 ❯ Franche elle est maladroite dans ses paroles lorsqu'on lui demande du réconfort10 ❯Fan de musique elle en écoute souvent, voire tout le temps 11 ❯ Personne ne s'en doute mais elle est plutôt bonne élève 12 ❯ Les grossièreté et les doigts d'honneur sont ses domaines de prédilection 13 ❯ Elle a un petit frère. 14 ❯Les coups d'un soir ne lui font pas peur..Elle n'aime juste pas trop ça 15 ❯ L'amour ne lui en parlez même pas elle ne veut rien à voir à faire avec ça de près ou de loin 16 ❯ Sa mère est morte récemment 17 ❯ Elle sait parler russe couramment grâce à sa mère et n'hésite pas à le faire pour que personne ne la comprenne. 18 ❯ Ses lèvres sont souvent attaquées par ses dents et ses cheveux remis par sa main.19 ❯ Ne vous fiez pas à son attitude parfois provocante elle vous laissera chaud sans s'occuper de vous..mais si vous voulez essayer à vos risques et périls.  20 ❯Elle adore paresser au lit, tout comme elle aime faire du sport son caractère est contradictoire. 21 ❯ elle adore les jeux vidéos et y joue souvent 22 ❯  Elle traine dans des courses illégales prenant souvent sa moto pour s'occuper de la circulation pendant ces fameuses courses. Elle se fait aussi de la tune comme ça. 23 ❯  Elle fait également du surf en bonne australienne 24 ❯ la cuisine et elle ça fait 10. Fichtrement mauvaise elle ne tente rien 25 ❯ La drogue la rend malade comme un chien. N'importe doux ou fort elle tombe malade

Bien avant ta naissance

5 Juillet 1990. Année bénite pour les O'Bryan. Julie vient agrandir la famille. Jolie poupée qui venait de voir le jour, la joie se lit sur tous les visages. Les grands parents étaient présents pour cet événement qui signifiait la suite d'une aventure en famille. 23 octobre 1990. Un ombre inquiétante étend ses bras et enlace toute la famille O'Bryan encore endormie en cette nouvelle journée. On dit que la mort ne prévient pas mais frappe à la porte dans un silence, que le froid qui vous prend à ce moment vous fait frissonner. C'était sûrement pour cela que les yeux de la mère de famille s'ouvrirent d'un coup. La mort avait revêtu son plus bel habit et avait ouvert ses bras. Elle avait recueilli l'enfant qui avait été leur bonheur. Cet être détestable venait de prendre non seulement une vie mais aussi le bonheur de toute une famille. Elle venait de semer une tristesse infinie et un désespoir qui suivrait bien des années plus tard.

Redonne nous le sourire

-Joyeux anniversaire ma chérie

La table avait été décorée tout comme la maison avait été envahie de ballons et autre banderoles décoratives pour fêter cet anniversaire si spécial. Un gâteau trônait sur la table avec dix bougies. Une petite fille aux cheveux blonds s'apprêtait à souffler en ayant un grand sourire. Lexie venait d'avoir dix ans. Tout dans sa vie allait parfaitement bien alors que ses parents avaient pu consoler leur tragédie avec cette petite qui avait fini par égayer leurs journées. Et pourtant dans leur cœur subsistait cette ombre, cet amour arraché trop vite. Une rancœur était présente et ne cessait d'assombrir l'amour qui planait dans le foyer. Des prénoms se confondaient. Parfois, lorsque la petite jouait tranquillement dans sa chambre elle était appelé pour venir manger. Sa mère lançait donc assez fort pour qu'elle puisse l'entendre un "Julie à table". Le cœur de la petite fille se serrait. Au début elle ne comprenait pas puis vint le jour où elle fut en âge de savoir la vérité. Elle n'était pas la première. Sa sœur était morte bien avant d'avoir pu goûter à son premier gâteau. Ses parents avaient été dévastés et encore aujourd'hui ils se le rappelaient. Mais la petite les aimait alors qu'est ce que c'est d'être Lexie ou Julie ? Elle était ce qu'elle voulait qu'elle soit. Jamais une remarque sur cette erreur, elle continuait de sourire et répondre à ce prénom qui était son second. Peut être qu'un jour ce prénom disparaîtrait de leurs lèvres. Lorsqu'ils verront que Lexie était une gentille petite fille qui faisait tout pour leur plaire et les rendre heureux, ils l'aimeront pour être Lexie, n'est ce pas? Ce dixième anniversaire c'était donc fini dans la joie et la bonne humeur. Mais seule dans son lit la petite avait le cœur lourd en serrant cette animal en peluche qui n'était destinée qu'à Julie.

J'aurai aimé te dire au revoir

Encore une journée en cours où tout le monde parle. Elle ne fait pas exception. Son sourire est présent et ses yeux vagabondent sur toute la classe en lançant quelques bouts de gommes, ou tout ce qui lui passe sous la main. La bonne humeur est au beau fixe mais bientôt le professeur s'énerve. Lexie est prise en flagrant délit et emmener dans le bureau du proviseur. Une heure de colle. Rien ne peut entacher sa bonne humeur. Elle avait passé les seize ans et son comportement était déjà loin de la petite fille de dix ans qui faisait tout pour faire plaisir à ses parents. Désormais sûre d'elle elle jouait les petites délinquantes dans l'espoir que ses parents remarque sa présence. Désormais la famille été plus grande. Un petit frère était venu lui ravir la place qu'elle n'avait jamais eu. Tous deux ayant un écart de quatre ans elle ne passait pas de temps avec lui et regardait simplement cette jolie famille s'entendre à merveille sans jamais pensé que Julie lui avait volé sa vie. Mais ce n'était pas grave. Son meilleur ami l'appelait Lexie, son meilleur ami aimait Lexie et pas Julie. Ils faisaient les quatre cent coups et même après avoir été collée elle le rejoignait pour continuer leurs folles aventures. Mais ce jour là était différent. Il n'était pas venu en cours, maladie sûrement. Le stylo frottant contre le papier afin de donner des signes colorés elle écrivait plantée sur sa chaise alors que ses pensées étaient ailleurs. Punition de merde. Et en rentrant elle allait se faire engueuler comme d'habitude. Bizarrement pour les conneries on l'appelait Lexie. D'un coup la porte s'ouvrit. Le directeur venait d'entrer. "Ah non j'ai rien fait" pensa-t-elle le voyant rappliquer vers elle. Mais son regard était étrange. Une tristesse et une compassion dont elle n'avait pas l'habitude. Dix minutes plus tard à l'écart des autres Lexie venait de savoir ce que le mot "douleur" voulait dire. Son meilleur ami ne reviendra pas. Ses jambes flanchent, son regard se brouillent, des larmes perlent sur ses joues. Un tragique accident hein ? Un chauffeur qui allait trop vite et voilà la vie qui lui jouait un tour. Encore une fois la mort venait de s'apprêter et venait de recueillir un autre enfant.
Qu'est ce que l'attachement quand il nous fait autant souffrir ? Qu'est ce que l'amour quand il nous est enlevé ? Ce soir là personne ne vit Lexie. Et ce pendant une semaine. Une semaine où sa chambre fut son sanctuaire, son défouloir.

L'innocence perdue une adulte de trouvé

- Je t'ai déjà dit que c'était hors de question !

La discussion était fermée. Le ton était monté alors que la blonde, âgée maintenant de 19 ans commençait à vouloir prendre son indépendance. Tout ça pour une vision archaïque de la femme. Etre mannequin ne signifiait pas perdre toute estime de soi et toute fierté au contraire. Et même si elle posait en maillot de bain quel était le problème? La discussion avait déjà prit son envol depuis bien dix minutes mais la blonde était aussi têtue que son père et la situation s'envenimait. Les deux gueulant plus fort que l'autre il semblait que l'engueulade ne mène à rien et que finalement Lexie ferait comme toujours: ce qu'elle veut. Cette journée là elle prépara avec hâte ses affaires pour aller signer ce contrat. Rien ni personne ne lui dirait quoi faire dans sa vie. Certainement pas un homme qui la regardait avec un once de haine. Elle l'avait remarqué depuis un petit moment, ce regard. Alors que sa mère se retrouvait être une femme douce qui confondait sa fille décédée et sa fille en vie, son père lui était un homme qui portait trop de rancune dans son cœur. Au lieu de se réjouir de cette vie donner après celle prise de Julie, il avait commencé par aimer cette enfant mais plus les années passaient plus il ressentait une amertume. Sa première fille n'avait pas survécu. Pourquoi ne pas aimer l'autre avec plus d'intensité ? Parce que monsieur O'Bryan était un homme qui aimait inconditionnellement, mais rarement. Sa mère pourtant essayait de l'entourer comme il se devait, mais trop d'années étaient passées sans que cette Julie ne s'en aille. Lexie avait également vu naître une rancœur contre eux. Une tristesse qui ne s'en allait pas et semblait être ancré en elle comme un tatouage. Cette tristesse elle la transformait en haine, pour pouvoir avancer. Et ce soir là aussi. Elle ne se souvenait plus de la date exacte, ni même de l'heure. Ses souvenirs étaient flous. Il y avait juste cette ruelle où elle passait pour rentrer chez elle. Et avant quelques bars. Des mots avaient éclatés entre ces mecs un peu bourrés qui l'avait mal regarder et surtout lui avait mal parlé. Trop téméraire ou juste inconsciente elle avait répliqué et l'échange avait mal tourné. Cette même ruelle où elle passait tous les jours était devenu un endroit étouffant. Gisant sur le sol son corps s'était fait frappé plusieurs fois, les coups ne s'arrêtant qu'après quelques mots pour calmer ce qui devait être le "leader" du groupe. Sa vision était floue mais elle voyait encore l'homme près d'elle et un autre essayant de le retenir. Mais il fallait croire que la douleur était mère de la vie puisqu'un sourire se dessina sur son visage endolori.

- T'aimes pas entendre la vérité... petite bite.

Un dernier coup de point et la jeune femme ne se souvient plus de rien. Elle s'était évanouie dû aux coups et avait fini par se réveiller. Il avait du se retenir, pour qu'elle puisse se relever et rentrer chez elle. Même avec toute la peine du monde elle ne disait rien, restant encore une fois dans sa chambre. La douleur qu'elle ressentait physiquement n'était rien comparé à tout ce qu'elle avait subit émotionnellement. Les gouttes pourpres qui avaient séché sur son corps ne montraient qu'à moitié sa réelle peine. Et celle ci n'avait pas fini.

Détache les liens qui te retenaient

Elle a vingt et un an. Les années passées ne l'ont pas épargné mais elle ne s'est jamais laissée abattre. Même quand quelques années en arrière son caractère fort ne plaisait pas et qu'elle se faisait emmerder pas les autres. Même lorsque dans les toilettes du lycée elle s'était faite bousculée puis arrosée. Même quand en sport on l'avait poussé tellement fort qu'elle était tombée. Elle s'était relevée et avait répliqué mais finalement c'était elle qui avait été convoquée. Tous ces moments elle les gardait en tête et continuait de sourire. Ça les faisait chier, ça leur mettait les nerfs en pelote, ça la faisait gagner. Et puis cette manière qu'ils avaient d'être avec elle lui avait forgé un caractère de battante, une force mentale d'un haut niveau, une confiance en soi qui lui permettait maintenant d'afficher qui elle était sans sourciller et sans craindre rien ni personne. Même ce jour où sa mère avait été admise à l'hôpital après des années de combat avec le cancer. Même ce jour là elle restait fière et droite tenant sa main jusqu'à la dernière seconde avant de disparaître pour retourner à l'université. Si ça l'avait touché? Elle avait eu l'impression de perdre la dernière once d'humanité et d'amour qu'elle possédait. Le dernier repère qu'elle avait. Et pourtant la vie était ainsi. Trois fois la mort avait ouvert ses bras et trois fois la vie de Lexie avait été touchée. Mais aujourd'hui sa vie ne serait plus touchée par une quelconque source extérieure. Son cœur s'était fermé. Son père continuait à la détester sans l'avouer et son frère à l'ignorer comme elle le faisait. La vie suivait son cours.

La vie de Lexie suivait son cours